WHILE SHE SLEEPS
+ Malevolence + Thrown + Resolve
Comment devient-on un groupe de métal qui définit une époque ? Est-ce grâce à des niveaux d’intensité inégalés ? Des accroches suffisamment fortes pour faire chanter tout le monde à portée de voix ? Ou est-ce quelque chose d’aussi simple que la confiance en soi pour poursuivre ses rêves en dépit de tous les obstacles ?
Quel que soit l’ingrédient caché, le groupe While She Sleeps le possède.
Le monde a entendu pour la première fois le chanteur Loz Taylor, les guitaristes Sean Long et Mat Welsh, le bassiste Aaran Mckenzie et le batteur Adam Savage réunis sur l’EP The North Stands for Nothing, sorti en 2010. Les oreilles se sont instantanément dressées à l’écoute de leur énergie et de leur ambition. Le bombardement d’attitude punk et de métal bouillonnant des Sleeps a brisé les attentes, comme l’a fait chacun de leurs albums suivants. L’intégration de la pop, de l’électronique et de paroles conscientes, qui s’attaquent de front à la dépression et à l’anxiété, a permis au groupe de conserver une longueur d’avance sur ses pairs. En 2021, Metal Hammer a qualifié « Sleep Society » d’ »album très adapté à cette époque troublée, d’un groupe en qui nous pouvons continuer à croire » ; son impact a été suivi par un set marquant au Download Pilot et, en 2023, d’un concert à guichets fermés devant 10 000 personnes à l’Alexandra Palace de Londres.
Pendant tout ce temps, Sleeps est resté fièrement et résolument DIY. Ils ont évité les pièges de l’industrie musicale conventionnelle en construisant leur propre base dans leur ville natale de Sheffield. Ils sortent tout sur leur label, Sleeps Brothers, tout en écrivant, en s’autogérant, en faisant des démos, en produisant et en réalisant des clips exclusivement à partir de leur QG. Ces infatigables créatifs vont jusqu’à construire leurs propres décors de scène, qui les ont accompagnés dans des tournées à grand succès sur les cinq continents, visitant des pays allant du Canada à la Colombie, de la Thaïlande à Taïwan.
Cependant, même dans une carrière marquée par des mouvements audacieux, « Self Hell » est vraiment spécial. Le sixième album des Sleeps (produit par Sean Long et son collaborateur de longue date Carl Bown) ratisse encore plus large, s’intéressant à la musique symphonique, au hardcore, au synth-rock comme au métal. Pourtant, à travers tous ces styles, le groupe ne perd jamais de vue sa capacité à produire des hymnes assurés et faits pour les stades, ni sa volonté de défendre la santé mentale de chacun.
« Avant d’en arriver à ‘self-help’, il faut en arriver à ‘self-hell' », explique Sean Long. « Avant d’avoir le courage de prendre soin de soi, de découvrir le problème et de s’y attaquer directement, il faut atteindre un point d’enfer à l’intérieur de soi. « Self Hell », c’est la prise de conscience qu’il faut traverser tant de merdes pour que quelque chose ait un sens, et surtout pour réussir à prendre soin de soi. »
« C’est l’endroit où l’on se trouve avant de réaliser qu’il faut faire quelque chose pour y remédier », résume Mat Welsh.
Les deux titres « Peace of Mind » et « Leave Me Alone » annoncent instantanément les objectifs de « Self Hell » : rompre les genres, réunir des arenas et promouvoir le bien-être. Le premier morceau vous attire avec une symphonie de cordes et de voix chorales, avant que son successeur ne contraste cette grandeur avec des guitares métalliques qui battent la chamade. Lorsque des textures synthétiques luxuriantes et un refrain cathartique sur la nécessité de se débarrasser des conneries du monde (« Leave me the fuck alone ! ») viennent s’ajouter, il est clair que Sleeps est dans sa forme la plus éclectique et la plus concentrée à ce jour.
Sur « Rainbows », l’électro et le metal s’unissent au nom de l’adrénaline, Loz hurlant sur un rythme de batterie et de basse endiablé. « Down » réaffirme la place actuelle des Sleeps au cœur du metal britannique en accueillant Alex Taylor, le chanteur de Malevolence, un groupe de Sheffield, tandis que « Dopesick », un morceau pop-metal, aborde les dangers de s’identifier à sa maladie mentale : « I’m getting high, on feeling low », dit son refrain doux. Le titre éponyme, sorti en single en septembre, a déjà prouvé son pouvoir contagieux, ses riffs ayant fait bondir tout Ally Pally l’année dernière.
While She Sleeps est aussi confiant en lui-même que la musique de « Self Hell » l’est dans sa volonté de briser les conventions. Sean Long déclare : « Ce que je veux, quand l’album sortira, c’est qu’il montre à tout le monde qu’on peut être ce qu’on a toujours été et que ça marche. Ally Pally me l’a déjà prouvé ».
« Dans les deux prochaines années, je veux faire de ce concert une occurence régulière », ajoute Mat Welsh. « J’espère que c’est là que les gens verront à quoi cela ressemble si vous restez fidèle à votre créativité et ne sautez pas sur une tendance ».
While She Sleeps sont déjà déjà parmi les plus grandes stars du metal britannique, et lorsque leurs fans de plus en plus nombreux entendront la vision, les prouesses et l’exaltation de « Self Hell », il ne fait aucun doute que cette étoile deviendra une supernova.
Retrouvez While She Sleeps à l’Elysée Montmartre (Paris) le 6 novembre prochain !
18h00 Ouverture des portes
18h30 Resolve
19h15 Thrown
20h00 Malevolence
21h15 While She Sleeps
Fosse debout
Présenté par VERYSHOW PRODUCTIONS