
PANDA BEAR + PANCHIKO
Panda Bear
Deux décennies après ses débuts en tant que batteur et chanteur masqué d’Animal Collective, Noah Lennox a traversé tant de vies créatives, exploré tant de styles différents et participé à tant d’enregistrements cultes qu’on en oublierait presque à quel point sa vision artistique est restée cohérente. Des albums solo marquants comme Person Pitch (2007) et Panda Bear Meets the Grim Reaper (2015), aux percées d’Animal Collective avec Sung Tongs (2004) et Merriweather Post Pavilion (2009), en passant par ses collaborations novatrices avec Daft Punk, Solange, Dean Blunt et Paramore, son travail suit toujours une ligne émotionnelle immédiatement reconnaissable, tout en influençant plusieurs générations et genres d’artistes.
Avec Sinister Grift, son premier album solo en cinq ans, Lennox revient avec une œuvre qui semble à la fois cumulative et inédite dans sa discographie. Si ses albums solo ont oscillé entre des expressions de deuil profondément intimes et des fresques électroniques colorées, sa musique n’a jamais semblé aussi chaleureuse et immédiate qu’ici. Travaillant depuis son home studio à Lisbonne, au Portugal, aux côtés de son camarade d’Animal Collective Josh “Deakin” Dibb, Lennox transforme Panda Bear en une sorte de groupe de rock à l’ancienne, jouant lui-même la plupart des instruments et invitant des esprits proches à le rejoindre dans le processus, comme Cindy Lee, Rivka Ravede de Spirit of the Beehive et—pour la première fois sur un album solo de Panda Bear—chacun de ses compagnons d’Animal Collective.
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Panchiko
Le 21 juillet 2016, un utilisateur du forum /mu/ de 4chan a posté une photo d’un mystérieux CD qu’il avait trouvé chez un disquaire de Nottingham, au Royaume-Uni : une démo usée intitulée D>E>A>T>H>M>E>T>A>L, prétendument sortie en 2000 par quatre musiciens : Owain, Andy, Shaun et John. L’auditeur a téléchargé les enregistrements – qui semblaient avoir été endommagés par la pourriture du disque – sur des sites de partage de fichiers, puis sur YouTube, où ils ont commencé à circuler dans les cercles musicaux de l’internet. L’attrait sensationnel du disque était multiple. S’agissait-il d’une véritable curiosité des années 90 ? Une farce montée par des adolescents férus d’internet ? Une expérience de nostalgie sur Internet, dans l’esprit de la vapourwave ? Personne ne le savait. La ruche Panchiko s’est donc mobilisée, se réunissant sur des subreddits et des serveurs discord, examinant chaque centimètre carré de l’emballage à la recherche d’indices potentiels, et appelant même le disquaire de Nottingham où D>E>A>T>H>M>E>T>A>L avait prétendument vu le jour à l’origine.
« Je me suis réveillé un jour, raconte Owain, et j’ai reçu un message sur une de mes anciennes pages Facebook : « Bonjour, vous ne lirez probablement jamais ceci, mais êtes-vous le chanteur principal de Panchiko ? Cette question a surpris Owain : à sa connaissance et à celle d’Andy, D>E>A>T>H>M>E>T>A>L> n’avait jamais été téléchargé sur l’internet.
Le fandom Panchiko a finalement pris contact le lendemain, lorsqu’il a reçu la réponse d’Owain, un simple « Yeah ». Le monde avait enfin la confirmation que non seulement les Panchiko n’étaient pas des gamins de 14 ans, mais qu’ils étaient bien réels, jusqu’à la pourriture du disque.
Panchiko est sur le point d’entamer sa quatrième tournée à guichets fermés dans les salles de cinéma des États-Unis, et a déjà accumulé des centaines de millions de streams.
